C’est une initiative qui intéresse particulièrement l’Agence régionale de santé: depuis le moi d’avril, le Siba (Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon, en charge du traitement des eaux usées) effectue des prélèvements sur les eaux usées du Bassin. L’objectif: y déceler des résidus de Covid-19, permettant d’évaluer l’évolution de l’épidémie sur notre territoire.
« Nous analysons le génome du virus en entrée de station d’épuration ». Un génome qui, selon les premières études, ne serait pas contenu dans les urines mais dans les matières fécales rejetées sur le réseau d’eaux usées et qui serait proportionnel à la charge virale éliminée par le malade . L’opération est réalisée sur les 5 stations d’épuration que compte le Bassin d’Arcachon (Mios, Marcheprime, Cazaux, Biganos et La Teste de Buch) . 4 prélèvements sont envoyés pour analyse chaque semaine, le reste étant congelé.
Ces analyses sont réalisées chaque semaine depuis le 14 avril: « Nous sommes les seuls à avoir réalisé ces analyses de façon régulière, sur une si longue période et avec autant de précision. »
Tendance à la hausse de la circulation du virus
Les indicateurs ainsi relevés ont confirmé les tendances ressenties par ailleurs. Bien que les chiffres soient très variables d’un secteur à l’autre, une augmentation globale de la circulation du virus a pu être remarquée ces derniers jours.
À noter, que les indicateurs de Covid présents dans les eaux usées ne sont plus virulents. « C’est le patrimoine génétique que nous retrouvons, sans danger pour la santé », précise Sabine Jeandenand directrice générale des services du SIBA.
