La SNSM a assisté 152 personnes en 2019 dont une sauvée des griffes d’Amélie

Vendredi dernier, le 6 décembre, la SNSM d’Arcachon organisait sa soirée bilan à la Maison Laban sur le port de Larros à Gujan Mestras. L’occasion pour la station arcachonnaise de remercier ses bénévoles, de mettre en lumière toutes ses actions pour l’année écoulée mais aussi de se projeter dans le futur, avec l’arrivée prochaine de nouveaux moyens nautiques. 

Gildas Sittarame, président de la SNSM d’Arcachon a pris la parole pour dresser un bilan à la fois numérique et humain de l’activité de sa station en 2019. Voici la retranscription de son discours :

« Tout d’abord, 2019 à été une année particulière, peut être même charnière, pour la SNSM dans son ensemble, l’histoire le dira . En effet, l’accident dramatique des Sables à jeté un coup de projecteur national inattendu sur cette étonnante association qu’est la SNSM, avec ses forces et ses faiblesses.
Beaucoup d’hommes et de femmes politiques s’y intéressent désormais, des rapports ont été rendus, des propositions faites et d’autres à venir.
Il y a probablement plus que les bateaux à réformer ! Peut être qu’un jour les bénévoles voteront pour choisir leur président de station, si tant est qu’il y ait du choix ! A suivre ! Mais bon, vu d’ici, Paris c’est loin et ce n’est pas l’objectif.

152 personnes assistées dont une sauvée

Pour ce qui est de la station d’Arcachon, nous avons effectués 214 sorties dont 71 inters sur demande du Cross Etel. 440h enregistrés sur les moteurs dont 140 en opérations de sauvetage/assistance. 152 personnes assistées, 11 secourues en mauvaise posture et une sauvée lors de la tempête Amélie. L’équipage est constitué par 35 embarqués dont 7 en renfort équipage et 7 bénévoles hors équipage (stand et administration). Près de 300h consacrées aux entraînements en mer, ce qui ne tient pas compte du temps d’entraînement à terre.
La force de la station d’Arcachon est un paradoxe : composée que de très peu de marins professionnels, qui conscients de ce fait, s’entraînent beaucoup. On forme nos équipiers et spécialistes. On envoie régulièrement des volontaires qui prennent sur leurs WE ou congés dans les formations nationales pour qu’ils captent les bonnes pratiques.
Et ça fonctionne, les équipages se soudent autour de ces exercices, les connaissances se transmettent, ce qui est essentiel pour maintenant et le futur de la station. Car une station qui ne transmet pas son savoir est une station en danger.
Nous allons continuer dans cette direction, le secours à personne en mer est le coeur de notre engagement, c’est notre priorité numéro 1 même si ce n’est qu’un petit pourcentage des demandes du Cross (remorquages, levées de doutes, ruptures de mouillages…etc). Il nous faut être prêts !

70 000 euros nécessaires pour faire fonctionner la station

Question finances, le travail de collecte ne s’arrête jamais, il est indispensable pour obtenir les quelques 70 000€ nécessaires chaque année pour faire fonctionner la station, équipement et formation des bénévoles, entretien et carburant pour les bateaux. C’est l’extraordinaire particularité de la snsm, nous secourons gratuitement et on trouve les financements pour le faire ! La contrepartie positive est aussi la liberté que cela procure au niveau local !

Au fil des années, les excédents ont permis de financer le semi rigide et notre part de la future vedette. Merci une fois de plus aux collectivités qui nous soutiennent dans nos actions, à travers des prestations gratuites, etc
Les Stands ont vraiment bien fonctionné cette année, en terme de vente mais aussi de contacts avec le public, merci à Bruno et son équipe, inlassables ou presque que ce soit au salon nautique, meeting aérien et les manifestations traditionnelles.

Le deuil de Michèle Dubourg

Au printemps 2019, le décès de Michèle Dubourg notre secrétaire, bien qu’envisagé, nous a touché sérieusement, c’est le côté familial de la station qui nous rend particulièrement sensibles.
La mise en jambes des stands commence avec les démos sécurités pour les associations de plaisanciers d’arcachon. S’enchaînent ensuite les surveillances pour les assos sportives, les services pour les différentes fêtes liées à la mer d’Arcachon.
Nos nageurs et nageuses de bord, sous la houlette tranquille d’Annabelle ont fait leur recyclage afin d’être opérationnels une saison de plus, aucun texte ne nous l’impose, c’est un choix local qui nous paraît adapté.
Une nouveauté cette année avec le meeting de la Ba120 qui à été un beau succès quoique en même temps que la journée nationale de la Snsm.
L’été et les beaux we nous ont amené leur lot d’imprudences ou de manque d’anticipation en mer. Avec curieusement un mois d’août plus calme au niveau des interventions
En septembre, arrivée de la SNS 516 qui sera baptisée Michèle dubourg le 12 oct. comme il faisait beau, le padré à copieusement aspergé le bateau et le public ! Et la Marraine, Sabine (JEANDENAND), a assuré, mettant une sérieuse pression à la future marraine de la SNS 225 !(=> Sophie Panonacle)
Ce semi rigide à apporté un bel élan, il a fallu former des barreurs, merci à Yann pour son implication et les 80h+ passées à bord pour transmettre !

Sophie Panonacle sera la marraine du prochain canot

On se disait que c’était plié pour 2019, que ça allait s’endormir tranquillement pour l’hiver !
Pour s’occuper on a demandé à tout le monde de se jeter habillé dans la piscine, histoire de voir l’aisance de chacun avec des bottes et un gilet de sauvetage !
Et non, Amélie est passée par là et une série de coups de vents nous faisant intervenir dans des conditions compliquées pour porter secours à des gens quelque peu imprévoyants….

Concernant la tempête Amélie, pour le coup les conditions étaient exceptionnelles pour le Bassin, l’équipage de la SNS 121 est sorti courageusement au plus fort de la tempête (force 10) pour secourir une personne dans un voilier à la dérive. Le Liberta, 13m, récupéré dans des conditions très compliquées in extremis. L’équipage le voici : le patron de sortie Stéphane, les nageurs de bord Yann et Eve, radio nav Claude, sur le pont Yannick, Jean Luc et Axel. Ils méritent quelques applaudissements je pense !
Des récompenses ont été demandées, je pense que l’on en reparlera !
L’arrivée de la SNS 225 fin juillet

Le gros morceau, c’est l’arrivée de la SNS 225 fin juillet, dont la quille doit être posée en février, dès que celle de la 224 aura quitté le moule ! Ce n’est pas une fabrication Couach, que l’on aurait été fiers d’avoir par chauvinisme. Néanmoins, cette série de vedette de 12 m est particulièrement bien adaptée au Bassin et son ouvert, rapide ( ca va nous changer), maniable et équipée d’un petit semi-rigide déployable en quelques minutes pour aller au plus près des victimes.

En attendant, c’est la SNS 121 appuyée par la SNS 516 qui assure la mission. Je ne vous cache pas qu’avec 40 ans en 2020, la 121 est probablement le plus vieux bateau en service de la snsm. Les moteurs sont essoufflés et commencent à montrer des signes inquiétants.
Nous ne sommes pas à l’abri d’avoir un autre bateau intermédiaire d’ici la 225, mais bon, on sait changer de bateau rapidement maintenant ! »

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